Hommes Illustres, et si on parlait des frères BUREAU
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Par Maryse Sauvanet
le 6/08/2024Temps de lecture : 4 min
historique - Spectacle
C’est grâce à leurs talents de stratégie et inventions militaires que les Français ont gagné la guerre de 100 ans face aux Anglais en 1453 !
L’artillerie française est entièrement réorganisée par les frères Jean et Gaspard Bureau dans les années 1440.
L’aîné, Jean, était un ingénieur militaire français du XVe siècle, né à Semoine vers 1390. mort à Paris le 5 juillet 1463, seigneur de Montglat (ou Montglas), de La Houssaye-en-Brie.
Il a été au service du roi Charles VII et a participé à plusieurs campagnes militaires de la guerre de Cent Ans. Il a commencé sa carrière comme architecte de fortifications avant de devenir ingénieur en chef de l’artillerie du roi.
Il réorganise avec son frère cadet Gaspard la mise en œuvre de l’artillerie de campagne, en développant l’utilisation du canon. Tous deux dirigent personnellement l’artillerie dans toutes les batailles de Normandie et de Guyenne, où ils commandent également les francs-archers.
En 1453, les troupes anglaises placées sous les ordres du général Talbot subirent une
lourde défaite à Castillon-la-Bataille devant les troupes des frères Bureau. Cette bataille marque la fin de la domination anglaise en Aquitaine.
Gaspard (1390-1469) seigneur de Montfermeil, de Nogent-sur-Marne, de Villemomble et d’autres lieux, mort en 1469, est un inventeur et balisticiende l’artillerie de campagne
Illustre grand capitaine de Charles VII, il développe, avec son frère Jean, l’artillerie de campagne (normalisation des calibres, généralisation de la fabrication des canons en fonte de fer au lieu du fer forgé) qui permet de prendre un avantage décisif sur les Anglais et de mettre fin à la guerre de Cent Ans.
Il fut également grand maître de l’artillerie de France.
L’armée Française, commandée par Jean Bureau, forte de 350 couleuvrines vainc sans appel les dernières troupes de la Perfide Albion en moins d’une heure. Ces bourgeois, sont de véritables techniciens. Ils rendent les canons plus précis. Les innovations se concentrent aussi sur le transport des pièces pour les utiliser de manière offensive. Le roi investit massivement dans l’artillerie et nomme Jean Bureau grand maître de l’artillerie de France.
Les Frères Bureau connaissaient Castillon et ses environs pour avoir, avec l’armée de Penthièvre, enlevé la place en 1451, à vrai dire sans grand combat. Il semble donc que, connaissant les lieux, les frères Bureau aient voulu attirer l’armée Anglaise de Talbot sur un emplacement dont ils connaissaient les avantages stratégiques. Et leur tactique fut couronnée de succès.
L’armée s’établit à 1,800 km à l’est de la cité de Castillon, dans la vallée, sur la rive droite de la Dordogne. Elle comprend environ 10 00 hommes de toutes les provinces:
1800 lances, soit : un homme d’armes et quatre ou cinq servants,
Des francs archers,
Une artillerie de 300 pièces diverses avec 700 manœuvriers.
Le tout sous les ordres des Frères Bureau.
L’emplacement choisi présente d’incontestables avantages :
Au Nord il s’adosse à une petite rivière affluente de la Dordogne la Lidoire aux rives escarpées et dont le niveau d’eau pouvait être rapidement élevé par un barrage.
A l’ouest, au sud et à l’est, un long fossé entourait le camp (1,600km) de 5 à 6 mètres de largeur et 4 de profondeur environ. Vraisemblablement un bras asséché de la Lidoire.
Creusé et aménagé en trois jours, il présentait des sinuosités, des indentations permettant des feux croisés. Protégé par un talus, renforcé de troncs d’arbres, il allait présenter des problèmes redoutables à la cavalerie anglaise.
Ainsi réalisé, le camp avait 200 à 300 m du Nord au Sud et 600 m de l’Ouest à l’Est. Devant lui s’étendait sur 500 à 600 m la plaine, et la Dordogne, rivière qu’on ne pouvait franchir que grâce à un gué.